La commune de Mazamet a rendu public le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD). Ce document est préalable à la révision du Plan Local d’Urbanisme et fera l’objet d’une enquête publique.
La municipalité relance ainsi (et une fois de plus) son projet de transformation de terres agricoles et nourricières en zone d’activités sur le secteur de La Trille (photo ci-dessus).
Le document porte des actions contradictoires. Alors que l’action 5 du document est titré « Préserver le potentiel agricole et sylvicole, véritable moteur de l’économie locale« , l’action 2 pointe la zone de la Trille comme « projet d’activité économique » ouvrant la possibilité de détruire et bétonner. Est-ce logique et cohérent ?
Nous dénonçons cette démarche qui vise une zone de bocages riche en biodiversité et qui demain sacrifierait la nature existante mais aussi l’intérêt des habitants des communes de la vallée du Thoré. Car pour urbaniser ces 70 ha, il faudrait :
- Une « renaturation » pour le texte en préparation, afin de conserver un équilibre au regard de la Loi ZAN 2050. Des habitants vont ainsi découvrir demain que leur terrain constructible a été déclassé et que leurs intérêts ont été spoliés.
- Bâtir et construire les infrastructures nécessaires (eau, électricité, assainissement) coûtera des millions d’euros aux collectivités et par voie de conséquences aux contribuables.
Pourtant pour le développement industriel du territoire, il existe encore 150 ha disponibles sur les zones d’activité de la communauté d’agglomération Castres-Mazamet, qui disposent des infrastructures nécessaires : VRD, haute-tension, fibre optique, accès rapide… Pourquoi détruire d’autres zones agricoles ?
La vallée du Thoré est déjà impactée par les activités humaines et industrielles. Il est nécessaire voire impérieux de préserver les dernières terres fertiles de la commune, d’assurer un équilibre entre les activités et la préservation de la biodiversité. Tout le monde constate les bouleversements en cours du changement climatique. Mais il ne suffira pas de sauver la banquise si nous sacrifions les terres fertiles et les forêts dans nos communes. Car tout débute par des initiatives et des actions locales.
- Refusons la transformation de terres agricoles en zones d’activité.
- Développons une activité économique qui prend en compte ces enjeux, en accueillant des agriculteurs, en favorisant le maraîchage, l’agritourisme, la formation en lien avec les métiers de la Terre, de la Forêt et des Eaux.
Nous croyons qu’un développement économique respectueux de l’environnement est possible et souhaitable pour l’avenir.
Lien pour la pétition : Sauvons La Trille